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Que deviendraient les marais de Ganshoren si le niveau de la nappe phréatique augmentait?

Les marais de Ganshoren forment une cuvette enclavée entre deux voies de chemin de fer, la ville, la campagne et le zoning industriel.

Après une discussion avec l’IRM (Institut Royal Météorologique), le niveau de l’eau pourrait augmenter dans les années à venir en région bruxelloise. Qu’adviendrait-il si le niveau de la nappe phréatique augmentait de quelques centimètres dans les marais de Ganshoren ? Que se passerait-il si cette situation rendait l’aménagement actuel du site inutilisable ?
Nous faisons le pari que de nouvelles initiatives y prendraient forme… projet d’abris, de vie et d’activités alternatives prises en charge par ceux que la ville surpeuplée et fortement balisée refoulerait dans ces zones grises.

Dans le cadre de cet appel à contribution, nous souhaitons mettre l’accent sur cet espace marécageux.

Dans notre hypothèse, des populations rejetées de la ville surpeuplée recréent des habitats de fortune, mais la précarité n’empêchera pas une vie sociale et une créativité environnementales de s’y développer avec les moyens du bord. Les résidents confrontés à l’impossibilité de jouer sur une surface plane, imaginent la pratique et les règles d’une forme de football sur un échafaudage en pente (voir photos).

Notre proposition se base sur l’observation du lieu-dit Les marais de Ganshoren que nous avons effectuée entre 2012 et 2020… (voir la publication Terres Humides aux Éditions Koalath et le film Les marais de Ganshoren produit par l’Atelier Graphoui).

Dans les années 50, les marais de Ganshoren étaient un lieu laissé à l’état sauvage.
Là où le pouvoir n’a que peu de prises et moins de contrôle, parce que toute initiative coûte trop cher, pose trop de questions de durabilité, demande trop d’énergie, trop de temps, il existe des petites formes de résistances, de créativités solitaires ou collectives qui repensent le (sur)vivre ensemble.

Depuis les années 60, des initiatives étonnantes se cachent dans ce territoire marécageux, inhospitalier. Quelques projets alternatifs, quelques entreprises un peu folles qu’on laisse faire, parce que« plutôt ça qu’un dépotoir » y prennent place.

Jacques Faton / Co-fondateur de l'Atelier Graphoui
graphoui.org